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18 juin 2017 7 18 /06 /juin /2017 18:35

CHAPITRE III

 

 

 

Qui avait fomenté cet horrible projet ? Empoisonner des cigarettes – qui par elles-mêmes, mais dans une bien moindre mesure – « empoisonnaient » à petit feu les fumeurs !

On sait qu’allumer une cigarette entraîne la formation de benzène, de monoxyde de carbone, d'oxyde d'azote, d'acide cyanhydrique, d'ammoniac et de mercure ainsi que des métaux dont le plomb, le mercure et le chrome. Quand on fume une cigarette, les produits chimiques se mélangent et aboutissent à la formation d'un goudron collant. En outre la présence de polonium radioactif dans le tabac des cigarettes est connue depuis bien longtemps. Le Po 210 ne vient d'ailleurs pas de la plante mais des engrais phosphatés dont on arrose les cultures, fabriqués à partir de minerais (où il est souvent associé au radium). Si le polonium n'est pas souvent cité, c'est surtout parce qu'il n'est que l'un des quatre mille produits nocifs du tabac sans être, et de loin, le plus dangereux d'entre eux. Bienvenue dans le monde des fumeurs qui voient leur plaisir ainsi gâché, devant tant de toxicité.

 

Qui avait donc fomenté cet horrible projet ?

 

Seul un laboratoire clandestin armé de technologie et de matériel très sophistiqués pouvait élaborer ce genre de produits. Mais comment remonter cette piste ?

Qui était visé en premier ? Les fumeurs, bien sûr, mais aussi l’industrie du tabac ; et surtout en Europe « Imperial Brands », aujourd’hui appelé « Imperial Tobacco » ; l’un des cinq grands groupes de tabac internationaux et le principal fabricant de tabac au Royaume-Uni. Imaginez cinq cents milliards de cigarettes fabriquées par cette société géante et fumées en une seule année ! Imaginez quatre autres groupes encore plus puissants, fabriquant et vendant de par le monde d’autres milliers de milliards de cigarettes, cigares et autres paquets de tabac, papiers, filtres, cigarettes électroniques ! Des colonnes de fumée en permanence, produites par plus de trois cents usines de fabrication de cigarettes de part le monde, envahissant l’univers. Des chiffres à… couper le souffle aurait dit Eugène Cabioch, s’il avait appris cela. « Sans compter le nombre de ces maudites cheminées d’usines de fabrication, en plus ! Si y’en a qu’ça n’empêche pas de respirer, qu’i m’le disent en face…»

A qui profitait le crime, les crimes ?

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